Configurations d'entreprise

De WikiPNL

Les configurations d'entreprise sont un modèle[1] conçu par Henri Mintzberg qui fait des distinctions entre différents types d'organisation. L'intérêt principal est qu'un conseil pertinent pour une configuration peut devenir un poison pour une autre organisation.

7 configurations

Mintzberg décrit 7 types d'organisation[2] : L'entreprise entrepreneuriale, la bureaucratie simple, deux méritocraties (la bureaucratie professionnelle et l'adhocratie), l'entreprise divisionnalisée, l'entreprise missionnaire, l'arène politique. Cette typologie des organisations permet une analyse des phénomènes de pouvoir et donne des indications pour réaliser des changements. Mintzberg propose une analyse des modes de coordination, des structures, ainsi que de la stratégie.

Entreprise entrepreneuriale

Petite entreprise dont le patron décide de tout et donne des directives précises à son personnel. Celui-ci ne doit pas trop réfléchir, simplement suivre les ordres du patron.

Bureaucratie

Grande entreprise, multi-niveaux hiérarchiques, avec des tâches répétitives ne nécessitant pas un grand niveau de formation. Des cadres définissent des procédures que les employés devront respecter impérativement.

Méritocratie

Entreprise de taille moyenne nécessitant du personnel ayant un haut niveau de formation. Il en existe 2 types :

Bureaucratie professionnelle

Méritocratie dans laquelle les tâches sont répétitives. Se constitue en silos avec à la tête de chacun d'eux un chef de service qui peut aller jusqu'à avoir des attitudes de despote.

Adhocratie

Méritocratie fonctionne en projet, dans laquelle les tâches fluctuent. Appelée aussi entreprise matricielle, c'est-à-dire que les équipes sont formées pour répondre au besoin du moment d'un projet. L'hiérarchie est moins importante que la pertinence dans l'efficacité pour intervenir sur un projet. L'initiative est très appréciée.

Entreprise divisionnalisée

Très grande entreprise avec un siège central et des divisions (de produits ou géographique) ayant leur autonomie et leur propre stratégie. L'intérêt est de pouvoir couper une division dès qu'elle n'est plus rentable.

Entreprise missionnaire

Entreprise ayant une mission sociale. Le personnel s'y investit d'autant qu'il adhère à cette mission.

Arène politique

Entreprise dans laquelle le personnel fait des coalisions contre d'autres internes. Certains suivent leur propre intérêt au détriment de celui de l'organisation. Cette compétition en interne consomme les énergies vitales de l'entreprise.

école de la contingence

Sa théorie correspond aux conceptions de l'école de la contingence, c'est-à-dire que le choix de la configuration d'une entreprise ne devrait pas se faire sur l'envie de son dirigeant mais avant tout sur le type de métier avec le niveau de formation nécessaire pour le réaliser, ainsi que sur la répétition des tâches ou au contraire, les changements entre les missions. La taille de l'entreprise entre également en jeu. Par exemple, une organisation d'une centaine de personnes, dont le métier nécessite du personnel hautement formé, avec des tâches qui changent à chaque mission dans différents projets, devrait adopter la configuration Adhocratie (de "adhoc" = adapté). Tous les acteurs de l'organisation devraient participer alors à la mise en oeuvre de la culture d'entreprise qui y correspond.

Importance pour des PNListes

Si un coach intervient dans une organisation et ne connaît pas cette théorie, il pourrait, à l'occasion, soutenir des coachés dans des projets qui pourraient être en contradiction avec la configuration pertinente de cette organisation, c'est-à-dire participer à quelque chose qui serait dysfonctionnel. Un minimum d'éthique dans ce domaine exige des coachs qu'ils apprennent cette théorie.

Notes et références

  1. Ce n'est pas de la PNL, mais il est pratiquement indispensable comme prérequis pour les coachs en entreprise.
  2. Henry Mintzberg, Le management, éd. d'Organisation, Paris, 1990, (ISBN -27081-3093-5).